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"FLEURS"

French Melodies

 

WIENER

SATIE

HONEGGER

BOULANGER

BUXEUIL

MILHAUD

 

Aparté LABEL - 2020

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Voici ce que l'on appelle une petite merveille.
This is what we call a little wonder 


Frederic Casadesus, Médiapart

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Le naturel, la simplicité, servis par une voix colorée, expressive, comme par une profonde intelligence des textes. 

Yvan Beuvard, Forum Opera

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LISTEN to the ALBUM

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 Exquisit, mit quellklarer Stimme, feinsten Abstufungen und einer gewissen Nonchalance."

 
Karin Coper, Orpheus

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La soprano, de sa voix lumineuse et ductile, dessine et peint. 

Patrice Henriot, Opera Magazine

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"L’élégance de style, la distinction du chant de Melody Louledjian apportent une senteur particulière. Soulignons au passage son éclectisme en rappelant l’extraordinaire palette de ses engagements. Aucune démonstration virtuose, le naturel, la simplicité, servis par une voix colorée, expressive, comme par une profonde intelligence des textes. 

L’esprit, la joie, la lumière sont bien présents, et nos interprètes savent les traduire mieux que quiconque."

"The elegance of style, the distinction of Melody Louledjian's singing bring a particular scent. Let us underline in passing his eclecticism by recalling the extraordinary palette of his commitments. No virtuoso demonstration, naturalness, simplicity, served by a colorful voice, expressive, as through a deep understanding of the texts. The spirit, the joy, the light are very present, and our interpreters know how to translate them better than anyone. "

Yvan Beuvard, Forum Opera

"Lorsque tout semble mort, les Fleurs se préparent, vie silencieuse. C'est au cœur Ce l'hiver qu'il faut espérer, penser printemps.

Un CD raffiné nous le rappelle opportunément : sous le titre Fleurs, deux artistes français, la soprano Melody Louledjian et le pianiste Antoine Palloc ont enregistré en studio, en mars 2019 Les Chantereurs de Jean Wiéner, sur des poèmes de Robert Desnos (1957).

Voilà non seulement une  integrate audacieuse mais aussi une contribution au patrimoine discographique de la musique française, le bouquet s'enrichissant d'œuvres de Darius Milhaud (Catalogue de fleurs. 1920). Erik Satie ( Les Fleurs, 1886), ArthurHonegger (Nature morte, 1917), Lili Boulanger (Deux Ancolies, mélodie tirée de Clairières dans le ciel, 1913-1914) , et Rene de Buxeuil (L'Âme des roses. 1924). Pianiste surdoué, condisciple de Milhaud au Conservatoire, Jean Wiener occupe, dans l'histoire du XXe siècle, une position originale. Au bar Gaya. rue Duphot, il accueillit les "Six" ainsi que Gide, Picasso et Léger pour des Improvisations ou se rencontraient le jazz et la musique classique. Émigrant au cabaret Le Bœuf sur le toit, il associa  le music-hall à ces soirées novatrices, tandis que les concerts qu'il organisa au Théâtre des Champs-Élysées révélèrent aux Parisiens, dès 1922,  les Œuvres de Schoenberg (dont Pierr0t lunalre) et Webern. Lorsque te groupe Les Quat' Jeudis enregistra Les Chantereurs, avec le compositeur lui-mëme au piano, il le fit donc dans l'état d'esprit des fantaisistes et des chansonniers.

Melody Louledjian et Antoine Palloc nous proposent tout autre chose, en traitant ces cinquante miniatures comme des mélodies de plein droit, formant une composition effectivement florale. La soprano, de sa voix lumineuse et ductile, dessine et peint. Le pianiste, plus partenaire encore qu'accompagnateur, lui répond, commente, suggère, tour a tour burlesque, minimaliste, nostalgique.

Tous deux avancent, avec une innocence émerveillée, d'assonances en contrepèteries surréalistes et en comptines étranges. Parmi les autres fleurs de l'ensemble offert par nos poètes botanistes, comment ne pas se laisser charmer par Deux Ancolies, sur un texte de Francis Jammes. où LiliBoulanger se prête peut-être a un véritable duo avec sa sœur Nadia, dans le pressentiment de leur définitive séparation ? Que Ce découvertes ! Bonne nouvelle. "

"When everything seems dead, the Flowers prepare, silent life. It is in the heart This winter that we must hope for. think spring.

A refined CD reminds us of this opportunely: under the title Fleurs, two French artists, the soprano Melody Louledjian and the pianist Antoine Palloc recorded in the studio, in March 2019 Les Chantereurs by Jean Wiéner, on poems by Robert Desnos (1957 ). Here is not only a daring marriage but also a contribution to the discographic heritage of French music, the bouquet enriched with works by Darius Milhaud (Catalog de fleurs. 1920). Erik Satie (Les Fleurs, 1886), ArthurHonegger (Still Life, 1917), Lili Boulanger (Deux Ancolies, melody taken from Clairières dans le ciel, 1913-1914), and Rene de Buxeuil (L'Âme des roses. 1924). Gifted pianist, fellow student of Milhaud at the Conservatory, Jean Wiener occupies an original position in the history of the 20th century. At the Gaya bar. rue Duphot, he hosted the "Six" as well as Gide, Picasso and Léger for improvisations where jazz and classical music met. Emigrating to the cabaret Le Bœuf sur le toit, he associated the music hall with these innovative evenings, while the concerts he organized at the Théâtre des Champs-Élysées revealed to Parisians, from 1922, the works of Schoenberg (including Pierr0t lunalre) and Webern. When the group Les Quat 'Jeudis recorded Les Chantereurs, with the composer himself at the piano, it did so in the spirit of fantasists and songsters.

Melody Louledjian and Antoine Palloc offer us something quite different, by treating these fifty miniatures as melodies in their own right, forming an effectively floral composition. The soprano, with her luminous and ductile voice, draws and paints. The pianist, even more a partner than an accompanist, answers, comments, suggests, alternately burlesque, minimalist, nostalgic. Both advance, with amazed innocence, assonances in surrealist counterpeats and strange nursery rhymes. Among the other flowers of the set offered by our poets botanists, how not to be charmed by Deux Ancolies, on a text by Francis Jammes. where LiliBoulanger perhaps lends herself to a real duet with her sister Nadia, in the foreboding of their final separation? What this discoveries! Good news."

Patrice Henriot, Opera Magazine

"Melody Louledjian singt alle Nummern ganz exquisit, mit quellklarer Stimme, feinsten Abstufungen und einer gewissen Nonchalance."

"Melody Louledjian chante toutes ces pièces de façon absolument exquise, avec une voix claire comme le cristal, des nuances très fines et une certaine nonchalance. "

"Melody Louledjian sings all the songs very exquisitely, with a crystal clear voice, very fine undertones and a certain nonchalance."

Karin Coper, Orpheus

 

"Louledjian beweist auf „Fleurs“ ihre stimmliche Vielseitigkeit mit lyrischer Leichtigkeit und Verspieltheit. Zunächst hören wir ein wahres Bouquet von allen möglichen Blumen – über 50 an der Zahl der Komposition von Jean Wiener mit dem Titel „Les Chantefleurs“. Es geht von der Begonie über die Geranie, Rose, Iris, Hyazinthe, Hortensie, den Lavendel und viele mehr bis zum Ruf des Kuckucks, dem Melody mit betörenden Tönen eine menschliche Stimme verleiht. Manchmal meint man die Zartheit oder Farbenpracht der jeweiligen Blume stimmlich zu vernehmen. Mit offenbarer Freude an vokaler Nuancierung setzt Melody – nomen est omen – mit perfektem Tonansatz, beeindruckender Intonation und Klangschönheit, bisweilen auch Sinnlichkeit diesen großen Blumenstrauß mit all seinen Facetten in lebendige Tonsprache um."

"Avec  "Fleurs", Louledjian prouve sa polyvalence vocale par sa légèreté lyrique et son enjouement. On entend d'abord un véritable bouquet de toutes sortes de fleurs - plus de 50 au nombre de la composition de Jean Wiener intitulée "Les Chantefleurs". Elle va du bégonia au géranium, à la rose, à l'iris, à la jacinthe, à l'hortensia, à la lavande et à bien d'autres choses encore, jusqu'à l'appel du coucou, auquel Melody donne une voix humaine aux tons envoûtants. On pense parfois pouvoir entendre vocalement la délicatesse ou la couleur de la fleur en question. Avec une joie évidente dans la nuance vocale, Melody - nomen est omen - traduit ce grand bouquet de fleurs avec toutes ses facettes en un langage tonal vivant avec une attaque tonale parfaite, une intonation impressionnante et une beauté tonale, parfois même de la sensualité. "

"With "Fleurs", Louledjian proves his vocal versatility by his lyrical lightness and his playfulness. We first hear a veritable bouquet of all kinds of flowers - more than 50 in the number of Jean Wiener's composition entitled "Les Chantefleurs". It ranges from begonia to geranium, rose, iris, hyacinth, hydrangea, lavender and more, to the call of the cuckoo, which Melody gives a human voice with bewitching tones. We sometimes think we can hear the delicacy or color of the flower in question vocally. With evident joy in the vocal undertone, Melody - nomen est omen - translates this large bouquet of flowers with all its facets into a lively tonal language with perfect tonal attack, impressive intonation and tonal beauty, sometimes even sensuality.. "

Klaus Billand, Orpheus

"La jeune Soprano Melody Louledjian (prénom donné en hommage à Serge Gainsbourg) a déjà commencé a tracer son chemin sur les principales scènes françaises et européennes où sa voix fruitée et sa belle présence suscite l'intéret. Ce premier disque, "Fleurs", montre bien ses différentes qualités, une vraie musicalité et une prononciation qui permet de donner leur caractérisation à ces miniatures que sont les cinquantes Chantfleurs de Jean Wiener, des esquisses fluides et rapides, un parfum qui passe, du gardénia au bégonia ou de la marjolaine à la marguerite, sur des textes de Robert Desnos. Poétiques (L'Iris ou La Jacinthe) ou ludiques (La Renoncule ou le Coquelicot), ces portraits de fleurs sont un vrai bonheur. D'autant que s'y ajoutent plusieurs autres bouquets, signés Darius Milhaud ou Erik Satie (des Fleurs rêveuses), Honegger, Lili Boulanger (Deux Ancolies) ou René de Buxeuil (L'âme des Roses). Et toujours Melody Louledjian sait adapter son chant à l'esprit de chaque mélodie avec une richesse d'expressions infinie, secondée par le piano lui-même spirituel de l'excellent Antoine Palloc qui, comme un jardinier mutin, arrose ces "Fleurs" enchantées."

"The young Soprano Melody Louledjian (first name given in homage to Serge Gainsbourg) has already started to make her way on the main French and European stages where her fruity voice and her beautiful presence arouse interest. This first disc, "Fleurs", shows well its different qualities, a real musicality and a pronunciation which allows to give their characterization to these miniatures which are the fifty Chantfleurs of Jean Wiener, fluid and fast sketches, a perfume which passes, of the gardenia with begonia or marjoram with daisy, based on texts by Robert Desnos. Poetic (L'Iris or La Jacinthe) or playful (La Renoncule or the Poppy), these flower portraits are a real treat. Especially since there are several other bouquets, signed Darius Milhaud or Erik Satie (dreaming Fleurs), Honegger, Lili Boulanger (Deux Ancolies) or René de Buxeuil (L'âme des Roses). And always Melody Louledjian knows how to adapt her song to the spirit of each melody with an infinite richness of expressions, assisted by the spiritual piano itself of the excellent Antoine Palloc who, like a mutinous gardener, waters these enchanted "Fleurs" . "

Alain Duault, Classica

La soprano Melody Louledjian distille son pistil vocal et déploie en corolles sa voix avec la richesse seyant à ce bouquet : plus ample et lyrique ou plus serrée et articulée, plus jazzy, piquante ou alanguie, toujours à l'envi et suivant les univers très divers et complémentaires du recueil.

Autant d'intentions vocales, offertes avec candeur et esprit, une articulation volontiers douce et diaphane de la voix comme du piano n'ôtant pas l'appui vocal ni digital : musical en somme.

 

The soprano Melody Louledjian distills her vocal pistil and deploys her voice in corollas with the richness befitting this bouquet: fuller and lyrical or more tight and articulate, more jazzy, spicy or languid, always at will and according to the very various and complementary to the collection. So many vocal intentions, offered with candor and wit, a willingly soft and diaphanous articulation of the voice like the piano not removing the vocal or digital support: musical in short. 

Olyrix

On ne peut être qu’absolument charmé par l’interprétation de Mélody Louledjian. Dans un tempo globalement plus lent, elle caractérise finement chacune de ces fleurs, tant dans la poésie que l’humour . Cette soprano – qui pratique aussi bien l’opéra de répertoire, l’opérette que la musique contemporaine – déploye un timbre à la fois pur et coloré ; elle est de plus fort bien accompagnée par Antoine Palloc au piano.

Un disque enchanteur.

One can only be absolutely charmed by Mélody Louledjian's interpretation. In an overall slower tempo, she finely characterizes each of these flowers, both in poetry and humor. This soprano - who practices as well the repertory opera, the operetta that contemporary music - deploys a timbre both pure and colorful; it is moreover very well accompanied by Antoine Palloc on the piano. An enchanting record. 

Thierry Vagne, Musique Classique and Co

Un programme original, cohérent et remarquablement interprété.

An original, coherent and remarkably interpreted program.

Simon Corley, Concerto.net

Melody Louledjian, efficacement secondée par Antoine Palloc, sait varier sans jamais surjouer sa voix claire formée au baroque autant qu’au contemporain et même à la chanson (sous le nom de Melody Lou), ces fleurs n’ont aucun mal à nous faire oublier une fin d’automne confinée.

Melody Louledjian, effectively accompagnied by Antoine Palloc, knows how to vary without ever overplaying her clear voice formed in baroque as much as in contemporary and even in song (under the name of Melody Lou), these flowers have no trouble making us forget a end of autumn under quarantine. 

François Lafon, Musikzen

Melody Louledjian y varie le mode d’interprétation, alternant le ton le plus « opératique » ou le quasi-parlé, parfois avec des effets évoquant le jazz ou la variété, sans jamais que cela soit le moins du monde déplacé.

Elégamment servies, par une voix fraîche et par une interprète qui, sans rien négliger de l’humour de ces compositions, ne cherche à aucun moment à appuyer le trait, ce qui est une immense qualité.

Ces Fleurs sont admirablement servies par la voix et non moins dignement soutenues par le piano d’Antoine Palloc.

Melody Louledjian varies the mode of interpretation there, alternating between the more" operatic "and the almost spoken, sometimes with effects reminiscent of jazz or variety, without ever being the least bit out of place. Elegantly served, by a fresh voice and by a performer who, without neglecting any of the humor of these compositions, at no time seeks to support the line, which is an immense quality. These Fleurs are admirably served by the voice and no less worthily supported by the piano of Antoine Palloc. 

Laurent Bury, Wanderer Site

Voici ce que l'on appelle une petite merveille.

Melody Louledjian, soprano, chantent une série d'airs aux fleurs dédiés. Le pianiste qui l'accompagne se nomme Antoine Palloc. Ils ont tous deux du talent, de l'inspiration, le sens de la ligne claire.

Here is what we call a little wonder. Melody Louledjian, soprano, sing a series of dedicated flower arias. The accompanying pianist is called Antoine Palloc. They both have talent, inspiration, a sense of the clear line. 

Frederic Casadesus, Médiapart

Melody Louledjian choisit les moyens expressifs requis, mettant à leur service un art soigneusement cultivé, un timbre attachant et une souplesse remarquable de l’émission. Fréquentant régulièrement le répertoire français dans lequel sa voix fait florès, l’artiste fait montre d’une diction exemplaire dont use adroitement l’esprit taquin qu’elle y invite. 

Un programme pertinent jouit d’innombrables charmes que l’auditeur visite avec avantage.

Melody Louledjian chooses the expressive means required, placing at their service a carefully cultivated art, an endearing tone and a remarkable flexibility of the program. Regularly attending the French repertoire in which her voice is flourishing, the artist shows a exemplary diction which skilfully uses the teasing spirit that it invites. A relevant program has countless charms which the listener visits with advantage.

Anaclase

プログラム構成、歌、ピアノと、音楽的に三拍子揃った素晴らしい録音。

Un enregistrement magnifique réunissant trois éléments parfaits: la voix, le piano et le programme.

A magnificent recording bringing together three perfect elements: voice, piano and program.

Naxos Japan

Melody Louledjian, magnifique artiste de la scène lyrique, révèle côté jardin une facette inattendue et enchanteresse de son talent: pétillante, candide, joueuse, enjôleuse, sensuelle, malicieuse, elle prête à ces chansons l’épanouissement de sa voix de printemps, radieuse et fraîche, dans une diction parfaite, avec un naturel désarmant et un goût incomparable.

Ces mélodies pleines de verve et hautes en couleurs, admirablement interprétées par les deux artistes.

Melody Loudedjian et Antoine Palloc possèdent cet art et nous en disent long sur le langage des fleurs: avec quel sourire et quel plaisir nous initient-ils à leurs fragrances musicales, leurs symboles, et leur palpitante grâce! 

Melody Louledjian, magnificent artist of the lyric scene, reveals on the garden side an unexpected and enchanting facet of her talent: sparkling, candid, playful, flirtatious, sensual, mischievous, she lends to these songs the blossoming of her springtime voice, radiant and fresh, in perfect diction, with disarming naturalness and incomparable taste. These melodies full of verve and colorful, admirably interpreted by the two artists. Melody Loudedjian and Antoine Palloc have this art and tell us a lot about the language of flowers: with what smile and what pleasure do they introduce us to their musical fragrances, their symbols, and their thrilling grace! 

Jany Campello, Conspirito

Outre l’excellence remarquable de la prononciation, il faut également saluer l’interprétation de Melody Louledjian qui offre une palette d’énergies et de tons différents selon le texte chanté. Elle laisse ainsi entendre une voix lyrique et envolée, puis douce et claire comme la rosée matinale, un peu chanteuse parisienne, joueuse et appuyée;, etc. On entend même, par-ci, par-là, quelques accents légèrement jazzy quand cela s’y prête. Quel que soit le chant, il est ici assumé et maîtrisé. 

La poésie n’est jamais oubliée, et l’on suit ainsi Melody Louledjian avec un réel plaisir dans ce jardin aux mille fleurs, où les senteurs s’exhalent et surprennent à chaque piste, pour finir sur un champ de roses sublimement porté et mis en avant par la voix de la chanteuse.

In addition to the remarkable excellence of the pronunciation, we must also salute the interpretation of Melody Louledjian which offers a palette of different energies and tones depending on the text sung. She thus lets hear a lyrical and soaring voice, then soft and clear. like the morning dew, a bit of a Parisian singer, playful and supportive ;, etc. We even hear, here and there, some slightly jazzy accents when it is appropriate. Whatever the song, it is assumed here. and mastered. Poetry is never forgotten, and we follow Melody Louledjian with real pleasure in this garden of a thousand flowers, where the scents are exhaled and surprise at each track, to finish on a field of roses sublimely worn and worn. forward by the singer's voice. 

Elodie Martinez, Opera Online

Melody Louledjian distille avec esprit toute la séduction de ces morceaux subtils. L’art de conter, la justesse de ton dans les jeux de mots sont un enchantement de tous les instants. Le pianiste Antoine Palloc sait que ces pièces méritent plus qu’une réplique, une science du rythme comme de l’extrême nuance.

Melody Louledjian distils all the seduction of these subtle pieces with spirit. The art of storytelling, the accuracy of tone in the wordplay are a constant delight. Pianist Antoine Palloc knows that these pieces deserve more than a replica, a science of rhythm and extreme nuance.

Jean-Pierre Robert, Actu-Juridique

Quel titre judicieux pour le premier récital de Melody Louledjian ! Car son timbre fruité de soprano lirico leggero irise de mille diaprures le jeu velouté du pianiste Antoine Palloc.  Celui qui assista aux représentations de La Vie parisienne de décembre 2016 à l’Opéra de Lausanne ne peut oublier l’abattage scénique qu’elle conféra à Gabrielle la Gantière. Puis au Grand-Théâtre de Genève, elle fit valoir sa maîtrise de la coloratura la plus échevelée lorsqu’elle campa la Princesse Elsbeth de Fantasio ou Luigia, la seconda donna de Viva la mamma. Pour ce premier enregistrement de récital, le choix du programme est aussi innovateur que fascinant. La voix sait filer ses aigus pour suggérer la tristesse de l’iris et du myosotis, l’anxiété de la jacinthe, les relents archaïsants du chèvrefeuille et de la marguerite, tout en s’encanaillant avec les effluves jazzy du mimosa et de la capucine. Et le livre se referme avec le coucou des bois et des jardins que l’on viendra cueillir demain…

What a judicious title for Melody Louledjian's first recital! For her fruity timbre of soprano lirico leggero irises with a thousand diaprures the velvety playing of pianist Antoine Palloc.  Whoever attended the performances of La Vie Parisienne in December 2016 at the Opéra de Lausanne cannot forget the scenic slaughter that she conferred to Gabrielle la Gantière. Then at the Grand-Théâtre de Genève, she showed her mastery of the most disheveled coloratura when she camped the Princess Elsbeth of Fantasio or Luigia, the seconda donna of Viva la mamma. For this first recital recording, the choice of program is as innovative as it is fascinating. The voice knows how to spin its high notes to suggest the sadness of the iris and the myosotis, the anxiety of the hyacinth, the archaic hints of the honeysuckle and the daisy, while getting drunk with the jazzy effluences of the mimosa and the nasturtium. And the book closes with the cuckoo of the woods and gardens that we will come to pick tomorrow...

 

Paul-André Demierre

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« Ravissante angélique. La mésange a chanté, disant dans sa musique la douceur de l’été… »
L'Angélique, Chantefleurs de Wiener

Un Bouquet de Fleurs par Alain Duault

Une grande et belle fleur de chanteuse que ses parents ont baptisée « Melody » en hommage à Serge Gainsbourg, et dont la voix fruitée est le résultat d’un printemps ; un garçon au sourire corolle, dont les doigts sont des pétales qui courent sur le jardin-clavier : Melody Louledjian et Antoine Palloc ne pouvaient que se rencontrer et nous entrainer dans ce parc coloré dont ils sont les elfes.

Pas facile de trouver la musique d’une fleur ! Mais celle de cinquante – et un peu plus car Robert Desnos en a regroupé certaines, soit qu’elles se ressemblent (la narcisse et la jonquille ; la pervenche et la primevère) soit qu’elles résonnent ensemble (l’églantine, l’aubépine et la glycine ; la marjolaine et la verveine ; le camélia et le dahlia ; ou encore le lys, l’amaryllis, le volubilis et la mélisse)…, c’est mission impossible ! Pourtant, on s’en souvient : à cœur vaillant, rien d’impossible…

Et Jean Wiéner avait ce cœur vaillant : ses Chantefleurs sont un orgue à parfums !

Mais remontons au début, dans les années 20, quand un poète né en 1900 se mêle aux surréalistes, écrit ses premiers textes sous le pseudonyme de Rrose Sélavy (déjà Rrose ! tiens donc…) et va, sous son vrai nom de Robert Desnos, devenir un des poètes les plus libres de ce groupe – trop libre même pour le pape autoproclamé des surréalistes, André Breton, qui l’exclut en 1929 ! L’année suivante, Desnos publie Corps et biens, un livre d’un lyrisme rayonnant. Et puis, grand amateur de musique, il compose La Complainte de Fantômas que mettra en musique Kurt Weill et qui, diffusée par Radio Paris en 1933, recueille un succès retentissant. Il crée en 1936 une émission poétique et musicale avec Alejo Carpentier, tient une rubrique de disques dans le journal Ce soir dirigé par Aragon puis une chronique musicale dans la revue Europe. Mais la guerre vient, Desnos s’engage dans la Résistance tout en continuant d’écrire puisque c’est dans ces années-là qu’il invente ses Chantefleurs aux mots pétillants, tour à tour délicieusement cocasses (« Le bégogo, le bégonia / Va au papa, / Va au palais... ») ou subtilement poétiques (« Ravissante angélique / La mésange a chanté, / Disant dans sa musique / La douceur de l’été… ») ou encore joliment assonancés dans une invention de sonorités colorées (« La marjolaine et la verveine / La marjoveine et la verlaine / La verjolaine et la marveine… »). Mais la guerre se moque des poètes : Robert Desnos est arrêté en février 1944. Déporté dans divers camps, il échoue fin avril 1945 à Theresienstadt et y meurt du typhus autant que d’épuisement le 8 juin, quelques jours après la libération du camp par l’Armée rouge.

Jean Wiéner connaissait un peu Robert Desnos, ils s’étaient rencontrés lors de diners où se croisaient poètes, peintres, musiciens. Ils ont sans doute aussi partagé des soirées au Bœuf sur le toit, où Jean Wiéner venait régulièrement taper le piano… et où chantait la belle Yvonne George, dont Desnos était fou amoureux. Mais c’est après la mort du poète que Wiéner a découvert son recueil Chantefables et chantefleurs : à chanter sur n’importe quel air. Dès le titre, l’invitation à la musique est patente : ces miniatures poétiques sont idéales pour déployer la fantaisie musicale du compositeur. Chacune de ces pièces excède à peine une minute – mais il faut précisément en quelques mesures trouver la caractérisation juste du gardénia ou de l’angélique, du bouton d’or ou de la véronique, du myosotis et puis de la rose (qui sont « des fleurs qui disent quèqu’ chose » ainsi que le chantera plus tard Mouloudji…). En 1954, les Chantefleurs sont composées, semble-t-il sans difficulté, portées par une légèreté de plume qui se retrouve dans cette musique pleine de verve, discrètement humoristique ou charmeuse, avec quelque chose d’un catalogue de saveurs vélivoles. Certaines de ces petites pièces portent de surcroit des didascalies amusantes, dans l’esprit de Satie : « très alsacien » pour Le Bégonia, « tempo de blues lentissimo » pour La Pivoine, « gentiment exotique » pour Le Glaïeul, « très Casino de Paris » pour Le Bouton d’or, « affreusement pompier » pour La Tulipe, etc… Le succès sera d’emblée au rendez-vous et, en 1955, Jean Wiéner reçoit pour ces pièces le grand prix de l’Académie du Disque français.

C’est d’ailleurs à la remise de ce prix que Jean Wiéner verra pour la dernière fois son ami Arthur Honegger, avec lequel il avait partagé des fous rires au Conservatoire où ils s’étaient rencontrés, et beaucoup de musique, entre autres à travers les concerts du Groupe des Six que Wiéner organisait régulièrement. Et dans ce Groupe des Six, il y avait celui qui a été l’un des meilleurs amis de Jean Wiéner, son « vrai frère » écrit-il dans ses Mémoires, Darius Milhaud.

Son Catalogue de fleurs, composé en 1920, est un cycle de sept mélodies sur des textes de Lucien Daudet, le propre fils de l’auteur des Lettres de mon moulin. D’esprit bien différent que ceux de Robert Desnos, les poèmes de Lucien Daudet peignent plusieurs des mêmes fleurs, de la violette au bégonia en passant par les jacinthes mais en portraiturent d’autres dans ce vaste jardin du monde, des fritillaires à l’eremurus. Et la musique de Darius Milhaud est, elle aussi, bien différente de celle de Jean Wiéner. Mais une même fraicheur en émane. Comme si Milhaud retrouvait les parfums de sa Provence natale. Son grand ami le chef d’orchestre Paul Collaer, rencontré l’année précédente à Bruxelles lors d’une conférence sur Cocteau, dira de ce charmant Catalogue qu’il est « un rayon de soleil à travers les nuages éclatants de blancheur, le premier signal de l’année ».

Pour compléter ce jardin de fleurs musicales, Melody Louledjian et Antoine Palloc ont choisi Erik Satie avec une mélodie qui s’intitule précisément Les Fleurs, sur un poème écrit à vingt ans par Jean-Patrice Contamine de Latour (pseudonyme d’un poète espagnol, José Maria Vicente Ferrer Francisco de Paola Patricio Manuel Contamine). On ne sait pas comment Erik Satie a découvert ce poème mais on sait qu’il l’a aussitôt mis en musique, en 1886 : il avait lui-même vingt ans. C’est une jolie mélodie de jeunesse, d’esprit symboliste et d’une belle facture harmonique un peu rêveuse, une sorte de feuillet d’album qui s’achève sur le mot « tendresse ».

Pour continuer à parcourir ce jardin parfumé, on croise, après Darius Milhaud, un autre ami du Groupe des Six, Arthur Honegger, avec sa Nature morte, une pièce brève composée en 1917, à 25 ans, sur un poème de Fritz Vanderpyl, qui évoque une table garnie de fruits, avec en son milieu une unique fleur, mauve – dont on ne sait même pas le nom.

Les deux derniers « fleuristes » de ce bouquet sont d’abord Lili Boulanger, compositrice et première femme à remporter le fameux Grand Prix de Rome, à qui l’on doit un vaste cycle de treize mélodies, Clairières dans le ciel, sur des poèmes de Francis Jammes. Elle n’avait alors que vingt ans mais, enfant prodige, cette jeune sœur de la fameuse pédagogue Nadia Boulanger semblait déjà en possession de tous ses moyens, même si les influences de Fauré et de Debussy se font sentir, tout comme celles de Schubert ou de Wagner, singulièrement celui de Tristan (dont le thème du désir est cité dans la sixième mélodie).

C’est la dixième mélodie de ce cycle qu’ont choisi Melody Louledjian et Antoine Palloc, Deux ancolies, une tendre évocation allégorique de ces fleurs qui mêlent « leurs cœurs bleus » – dont le musicologue Jacques Chailley a suggéré que Lili avait peut-être, en choisissant ce poème, voulu faire entendre le lien étroit qui l’unissait à sa sœur. Toujours est-il que la mélancolie constitue la rime riche de ces hautes fleurs élégantes aux pétales effilés, qui ont inspiré d’autres écrivains, d’Apollinaire (« L’anémone et l’ancolie ont poussé dans le jardin ») à Marcel Proust, évoquant la pensée d’Odette (« Il la caressait, se réchauffait à elle, et, éprouvant une sorte de langueur, se laissait aller à un léger frémissement qui crispait son cou et son nez, et était nouveau chez lui, tout en fixant à sa boutonnière le bouquet d’ancolies »). On appelle aussi parfois l’ancolie « gant de bergère », ce qui en exprime la subtile douceur : il semble que la mélodie de Lili Boulanger, accompagné par un piano miroitant et fluide, exprime bien cette douceur pensive, ce

léger balancement de tristesse d’une jeune femme qui avait peut-être, à vingt ans, le pressentiment de sa mort prochaine, quatre ans plus tard…

L’autre et ultime fleuriste de ce bouquet est René de Buxeuil (qui s’appelait en fait Jean-Baptiste Chevrier et a pris pour pseudonyme le nom de son village natal). Après être devenu aveugle accidentellement, il devait consacrer sa vie à la musique et singulièrement à l’écriture de chansons en même temps qu’à l’enseignement (l’une de ses élèves deviendra célèbre sous le nom de Damia !). Il sera interprété par les plus grands de l’époque mais c’est la chanson qu’il écrit pour la fameuse Berthe Sylva, une des plus grandes vedettes de la chanson des années 1930, L’âme des roses, sur des paroles de Suzanne Quentin, qui va lui valoir une renommée éclatante : le refrain, il faut le dire, en est plein d’un charme émouvant : « N’effeuillez jamais les roses / Car dans le secret des roses / Une âme de femme est enclose / Et c’est elle qui souffre / Quand on fait mal aux roses ». Et la musique en est, elle aussi, empreinte d’une fragrance attendrissante…

Voilà, le bouquet de ces fleurs légères est bien joliment empaqueté : Melody Louledjian et Antoine Palloc nous l’offrent avec ces parfums qui se respirent avec l’oreille – mais aussi avec le cœur.

Alain Duault

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"La Violette cyclope se force admirablement d'un beau rouge solférino. Elle est très parfumée, hative et vigoureuse".
La Violette, extrait du Catalogue des fleurs, Milhaud

« N’effeuillez jamais les roses, car dans le secret des roses, une âme de femme est enclose, et c’est elle qui souffre, quand on fait mal aux roses »
L'âme des roses, Buxeuil

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